COMMUNIQUE DU LUNDI 16 MARS 2015 (Voir sur le site de Météo France)
Le risque de formation d’une tempête tropicale devient extrêmement faible sur le Sud-Ouest de l’Océan Indien jusqu’à la fin mars.
Depuis l’évacuation des restes de la tempête tropicale HALIBA en deuxième partie de semaine dernière, on a assisté à un changement assez radical de la situation atmosphérique sur la zone, avec un assèchement et une stabilisation spectaculaire de la masse d’air, qui fait que l’atmosphère a quasiment été entièrement « nettoyée » de l’activité nuageuse et perturbée qui prévalait il y a quelques jours encore seulement (d’où sur l’imagerie satellitaire – voir image ci-dessous – une présence nuageuse extrêmement réduite sur tout l’océan Indien Sud et sur la zone proche-équatoriale tout particulièrement).
Ce changement répond à une évolution atypique des conditions environnementales atmosphériques sur toute la zone tropicale du Sud-Ouest de l’Océan Indien. L’une des conséquences en est que sur cette zone où se forment habituellement la majorité des phénomènes cycloniques, les conditions sont devenues défavorables à la cyclogenèse (processus de formation des tempêtes et des cyclones) :
- En basses couches : le flux de mousson de nord-ouest a quasiment disparu depuis le 12 mars. Or, il s’agit du principal fournisseur d’humidité dans les couches basses et moyennes de l’atmosphère (un des ingrédients indispensables de la cyclogenèse) pour les régions situées entre 5°Sud et 15°Sud en cette sais on. En conséquence, ces régions accusent actuellement des déficits significatifs en humidité de basses couches.
- En altitude, le jet d’Est tropical (vents forts de secteur Est soufflant à plus de 10 000 mètres d’altitude) a lui aussi complètement disparu. Il est pourtant l’une des caractéristiques climatologiques de l’atmosphère aux latitudes proche-équatoriales. Ce jet d’Est est l’un des éléments qui participent indirectement de l’établissement d’un contexte global propice à la formation des tempêtes tropicales : il est associé à la présence plus au sud d’une dorsale en altitude (zone de hautes pressions), généralement située entre 10°Sud et 20°Sud, qui est une zone très favorable à la cyc logenèse car bénéficiant d’un cisaillement vertical de vent faible et d’une bonne divergence d’altitude (facteurs indispensables aux systèmes dépressionnaires tropicaux pour se former et s’intensifier). En l’absence de ce jet d’Est, c’est un flux de secteur Ouest qui s’est installé en altitude sur toute la largeur de notre bassin, impliquant une divergence en altitude inexistante du côté équatorial (facteur très défavorable à la cyclogenèse).
Ces anomalies dites « de grande échelle » (car présentes sur un grand domaine sur notre bassin) sont en quelque sorte le pendant « sec » de l’activité perturbée et cyclonique très marquée que connaît le Pacifique actuellement, avec jusqu’à 4 phénomènes cycloniques présents simultanément en fin de semaine dernière entre l’Australie et le Pacifique Sud-Ouest : 3 dans l’hémisphère Sud, dont le cyclone tropical très intense Pam qui a ravagé l’archipel de Vanuatu, et 1 tempête tropicale dans l’hémisphère Nord. Selon les prévisions disponibles, cette situation atypique sur le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’Océan Indien, pourrait perdurer jusqu’à la fin mars, avec une probabilité de genèse sur la zone tropicale (entre l’équateur et 25°Sud) d’un système dépressionnaire tropical, anormalement basse sur cette période.
Pour autant, il est impossible d’affirmer que la saison cyclonique 2014/2015 soit d’ores et déjà terminée, puisque l’on ne peut exclure la reprise de conditions un peu plus favorables à la cyclogenèse durant le mois d’avril. Pour rappel, le trimestre avril-mai-juin représente, en moyenne climatologique, moins de 10% de l’activité globale d’une saison cyclonique.
Le risque de formation d’une tempête tropicale devient extrêmement faible sur le Sud-Ouest de l’Océan Indien jusqu’à la fin mars.
Depuis l’évacuation des restes de la tempête tropicale HALIBA en deuxième partie de semaine dernière, on a assisté à un changement assez radical de la situation atmosphérique sur la zone, avec un assèchement et une stabilisation spectaculaire de la masse d’air, qui fait que l’atmosphère a quasiment été entièrement « nettoyée » de l’activité nuageuse et perturbée qui prévalait il y a quelques jours encore seulement (d’où sur l’imagerie satellitaire – voir image ci-dessous – une présence nuageuse extrêmement réduite sur tout l’océan Indien Sud et sur la zone proche-équatoriale tout particulièrement).
Ce changement répond à une évolution atypique des conditions environnementales atmosphériques sur toute la zone tropicale du Sud-Ouest de l’Océan Indien. L’une des conséquences en est que sur cette zone où se forment habituellement la majorité des phénomènes cycloniques, les conditions sont devenues défavorables à la cyclogenèse (processus de formation des tempêtes et des cyclones) :
- En basses couches : le flux de mousson de nord-ouest a quasiment disparu depuis le 12 mars. Or, il s’agit du principal fournisseur d’humidité dans les couches basses et moyennes de l’atmosphère (un des ingrédients indispensables de la cyclogenèse) pour les régions situées entre 5°Sud et 15°Sud en cette sais on. En conséquence, ces régions accusent actuellement des déficits significatifs en humidité de basses couches.
- En altitude, le jet d’Est tropical (vents forts de secteur Est soufflant à plus de 10 000 mètres d’altitude) a lui aussi complètement disparu. Il est pourtant l’une des caractéristiques climatologiques de l’atmosphère aux latitudes proche-équatoriales. Ce jet d’Est est l’un des éléments qui participent indirectement de l’établissement d’un contexte global propice à la formation des tempêtes tropicales : il est associé à la présence plus au sud d’une dorsale en altitude (zone de hautes pressions), généralement située entre 10°Sud et 20°Sud, qui est une zone très favorable à la cyc logenèse car bénéficiant d’un cisaillement vertical de vent faible et d’une bonne divergence d’altitude (facteurs indispensables aux systèmes dépressionnaires tropicaux pour se former et s’intensifier). En l’absence de ce jet d’Est, c’est un flux de secteur Ouest qui s’est installé en altitude sur toute la largeur de notre bassin, impliquant une divergence en altitude inexistante du côté équatorial (facteur très défavorable à la cyclogenèse).
Ces anomalies dites « de grande échelle » (car présentes sur un grand domaine sur notre bassin) sont en quelque sorte le pendant « sec » de l’activité perturbée et cyclonique très marquée que connaît le Pacifique actuellement, avec jusqu’à 4 phénomènes cycloniques présents simultanément en fin de semaine dernière entre l’Australie et le Pacifique Sud-Ouest : 3 dans l’hémisphère Sud, dont le cyclone tropical très intense Pam qui a ravagé l’archipel de Vanuatu, et 1 tempête tropicale dans l’hémisphère Nord. Selon les prévisions disponibles, cette situation atypique sur le bassin cyclonique du Sud-Ouest de l’Océan Indien, pourrait perdurer jusqu’à la fin mars, avec une probabilité de genèse sur la zone tropicale (entre l’équateur et 25°Sud) d’un système dépressionnaire tropical, anormalement basse sur cette période.
Pour autant, il est impossible d’affirmer que la saison cyclonique 2014/2015 soit d’ores et déjà terminée, puisque l’on ne peut exclure la reprise de conditions un peu plus favorables à la cyclogenèse durant le mois d’avril. Pour rappel, le trimestre avril-mai-juin représente, en moyenne climatologique, moins de 10% de l’activité globale d’une saison cyclonique.
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