(c) NASA/AFP |
La première s’appuie sur de nombreuses données incorporant 40 années d’observations qui indiquent que le recul des glaciers de la mer d’Amundsen, dans l’Antarctique de l’ouest, «a atteint un point de non-retour», explique Eric Rignot, un glaciologue de l’université de Californie à Irvine et de la Nasa, principal auteur de cette recherche à paraître dans la revue Geophysical Research Letters.
La fonte des six plus grands glaciers de cette région, Pine Island, Thwaites, Haynes, Smith, Pope et Kohler, contribue déjà de façon importante à la montée des océans, lâchant presque autant de glace annuellement dans l’océan que toute la banquise du Groenland.
Ils contiennent suffisamment d’eau pour faire grimper le niveau des océans de 1,2 mètre et fondent plus vite que ne le prévoyaient la plupart des scientifiques. Ce qui, selon Eric Rignot, nécessite de réviser à la hausse les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Ce dernier estimait en 2007 que le niveau des océans pourraient monter de 18 à 59 cm en 2100. «Ces glaciers seront un contributeur majeur à la montée des océans au cours des décennies et des siècles à venir», insiste-t-il.
L’accélération du flot d’écoulement de l’eau et le recul des glaciers sur le socle rocheux se renforcent mutuellement, expliquent ces chercheurs. En fondant, les glaciers s’allongent et leur épaisseur diminue, ce qui réduit leur masse et les séparent de plus en plus du socle rocheux et les fait glisser plus vite. «L’effondrement des masses de glace de cette partie de l’Antarctique paraît ainsi être irréversible», conclut Eric Rignot.
Source: liberation.fr, lexpress.fr, techtimes.com, theguardian.com
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