Insécurité alimentaire, sans-abri, mais aussi risques d’épidémies. De nombreux points d’eau traditionnels ont été détruits, endommagés ou contaminés suite au passage du cyclone Haruna le 22 février dernier, et des milliers de personnes sont déjà tombées malades. Les ONG mettent donc l’accent sur le nettoyage des puits, unique accès à l’eau dans quelques villages.
Vider l’eau trouble des puits est devenu l’activité principale dans certains quartiers de Mangily, une station balnéaire près de Tulear. Mais pendant que les touristes commencent à revenir, certains habitants comme Gauthier n’ont toujours pas l’eau potable.
« Depuis le passage du cyclone, l’eau des puits nous a rendus malades, raconte-t-il. Tous les enfants du quartier ont eu la diarrhée, la peau qui gratte ou mal aux yeux. Des adultes ont même eu de la fièvre pendant plusieurs jours. »
Chlorer les puits
Au moins 200 puits ont été inondés et contaminés par des déchets ou des déjections dans cette région. Action Contre la Faim espère en chlorer 70% dans les prochaines semaines.
« Ce qu’on a en face de nous, c’est un trou dans la terre qui se remplit d’eau, décrit un membre de l’ONG sur place. On va le pomper parce que l’eau de la mer est venue l’inonder, ce qui va nous permettre de dessaler l’eau pour les populations. Suivant l’état du puits, on met une concentration différente de chlore, et en général on attend une demi-heure pour laisser le chlore agir. Une fois qu’on l’a vidé, on descend rincer la concentration pour qu’ils puissent consommer l’eau. »
Aucun cas de choléra n’a été identifié pour l’instant mais les cas de diarrhée, de maladies cutanées et de paludisme sont tous en augmentation.
Source: http://www.rfi.fr/afrique/20130317-sud-ouest-madagascar-peine-remettre-cyclone-haruna
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