La trace au sol de la ZCIT correspond à une aire de basses pressions qui, très grossièrement, suit l’équateur géographique ; plus précisément, les moyennes annuelles de ces pressions se répartissent suivant un thalweg dont l’axe, appelé l’ équateur météorologique , est situé aux alentours de 5 degrés de latitude nord. Mais la position de cette trace au sol varie très sensiblement au cours de l’année, puisqu’elle tend à suivre le mouvement apparent du Soleil , vers le nord en été, puis vers le sud en hiver, avec un retard de l’ordre de six semaines ; ces fluctuations sont dans l’ensemble moins importantes sur les océans que sur les continents, où la ZCIT est en outre plus difficilement repérable, en raison d’une moindre régularité des vents .
C’est en janvier que la ZCIT atteint sa position la plus méridionale : elle descend alors profondément sur l’Afrique du Sud-Est, jusque vers 15 à 20 degrés de latitude, et reste enfoncée dans l’hémisphère Sud sur l’océan Indien où elle marque la frontière de la mousson d’hiver ; en juillet, au contraire, la ZCIT atteint sa position la plus septentrionale et dessine très haut vers le nord les frontières de la mousson d’étéau-dessus de l’Afrique sahélienne et de l’Asie du Sud-Est, frontières qui, sur le sous-continent indien, font face à l’Himalaya.
Comme le confirment les images satellite des bancs de cumulonimbus intertropicaux, l’activité de la ZCIT n’est en réalité ni continue ni régulière, que ce soit en étendue ou en intensité. La largeur de cette zone, de quelques centaines de kilomètres en moyenne, varie considérablement dans le temps et l’espace, et il arrive que son tracé se scinde en deux branches entourant une zone de calme , comme cela apparaît par exemple en hiver, de façon systématique, sur le Pacifique sud-ouest.
D’autre part, là où les alizés d’un hémisphère (ou bien les vents qui les prolongent) transportent de l’air venu du continent tandis que ceux de l’autre hémisphère transportent de l’air océanique — plus humide et moins chaud que l’air continental — , les contrastes de température et d’ humidité entre les deux masses d’air ainsi transportées s’ajoutent aux différences de direction entre vents des deux hémisphères pour établir un front quasi permanent appelé front intertropical (en abrégéFIT ) ou aussi front équatorial ; cette zone frontale est particulièrement active en été dans l’arrière-pays du golfe de Guinée, où elle diffuse les pluies de mousson entre l’ harmattan , qui souffle du nord-est après avoir traversé le Sahara, et les vents issus des alizés de sud-est, qui transportent de l’air très humide et plus frais en provenance de l’Atlantique et qui recourbent leur direction, après le passage de l’équateur, jusqu’à souffler depuis le sud ou parfois même le sud-ouest.
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